1. |
Mille visages
03:20
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Mille visages
L’animal et l’enfant
Le savant, le prince charmant
Le soldat, le forçat
Le roi et Judas
C’est le héros aux mille visages
C’est le héros aux mille visages (X2)
Toi mon amour, moi ton aimé
Toi bouclier, moi désarmé
La reine, la sorcière
La terre-mère, la gitane
La divine, la guerrière
La fée, l’aventurière
C’est l’héroïne aux mille visages
C’est l’héroïne aux mille visages (X2)
Toi mon amour, moi ton aimé
Toi bouclier, moi désarmé
À nous deux nous avons 2000 visages
À nous deux nous avons 2000 visages (X…)
Toi mon amour, moi ton aimé
Toi bouclier, moi désarmé
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2. |
Mal aux yeux
03:54
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Mal aux yeux
Vois nos yeux
Malheureux
Mal aux yeux
Tous les deux
Nos yeux pleurent
Nos yeux rient
Nos yeux filment
Photographient
Nos yeux s’ouvrent
Et clignotent
Ils se ferment
À tant de choses
Nos yeux perdus
Dans les images
Nos yeux cherchent
Mais ne trouvent pas
D’autres yeux
Pour se parler
En silence, ils s’abîment
Vois nos yeux
Malheureux
Mal aux yeux
Tous les deux
Nos yeux ivres
Des yeux de l’autre
Se noient parfois
De trop en voir
D’être si loin
Sans toucher
Pour grandir et regarder
Nos yeux aveugles
Ne savent pas
Ce qu’ils apprennent
A ne pas voir
La matière noire
L’obscurité
Ne sont pas que manque de clarté
Vois nos yeux
Malheureux
Mal aux yeux
Tous les deux
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3. |
Bouc émissaire
03:41
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Bouc émissaire
Le monde entier est à tes pieds
Mais cet amour est éphémère
Quand les fissures apparaîtront
Pour laisser passer la lumière
Les bras en croix tu te brandis
Debout tout seul au devant du vide
Tu cries même ton innocence
Quand plus personne n’y croie
Le bouc émissaire voici le bouc émissaire
Tu es le bouc émissaire voilà le bouc émissaire
Animal imaginaire happé par la mêlée
Qui, prise de folie meurtrière,
Te laissera le corps brisé
Comment savoir qui tu est ?
Comment savoir si tu dis vrai ?
Comment savoir qui tu seras ?
Ce que peut-être tu es déjà
Le bouc émissaire voici le bouc émissaire
Tu es le bouc émissaire voilà le bouc émissaire
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4. |
Je suis le monde
03:24
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5. |
Réalité
03:51
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Réalité
Réalité
Oui, mais laquelle ?
Celle d’aujourd’hui
Ou bien d’hier ?
Laquelle ? La tienne ?
Laquelle ? La mienne ?
Du vent ? Du sang ?
Ou de l’argent ?
Réalité
Multipliée
Devient le prisme
De nos envies
Quand l’objectif
Vise nos vies
Fragmentation
De l’horizon
Réalité
Kaléidoscope
Imaginée
Représentée
Où est passée ?
Où est passée ?
Où est passée
Réalité ?
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6. |
Chaque nuit
02:59
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Chaque nuit
Je t’ai observé de mon terrier
Mais tu ne le sais pas
J’ai vu tout de ton quotidien
Mais ça tu n’en sais vraiment rien
Je t’ai épié toute l’année
Mais tu ne le sais pas
De tes gestes j’en connais chacun
Mais ça non plus tu n’en sais rien
Mais ça non plus tu n’en sais rien
Je suis ton voisin de palier
Mais tu ne vois rien
Je te croise dans l’escalier
Toi tu parles à ton téléphone
Tu as tellement d’amis
Je les entends toutes les nuits
Je les entends toutes les nuits
Je les entends toutes les nuits
Dans la queue de la boulangerie
Ce que tu ne sais pas
C’est que je regarde ta nuque
Et ça tu n’en sais vraiment rien
Et ça tu n’en sais vraiment rien
Je suis tout près de ton épaule
En sortant tu me frôleras
Ta voix nous dira au revoir
Comme jamais tu n’entendras
La mienne au bout du fil
Quand je t’appelle chaque nuit
Quand je t’appelle chaque nuit
Quand je t’appelle chaque nuit
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7. |
La machine
03:24
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La machine
Il est des chemins
Qui ne s’ouvrent, ne se ferment
Qu’à notre passage
Toi tu te postes de l’autre coté
Avant d’y entrer
Il est des rivières qui s’élargissent
En descendant vers la mer
D’autres au contraire
Qui se tarissent
Au milieu du désert
Quoi que l’on fasse, quoi que l’on dise
Il n’y aura plus de matière
A pétrifier
Pour faire apparaître
Ce qui est oublié
On change de place
Devant le cœur de la machine
Mais un tel espace
Se vide de tout
Quand on y fait face
Quoi que l’on fasse, quoi que l’on dise
Le dernier souvenir
Devenu le premier
De nos mains tremblantes
Est remodelé
Et ce qui restera
Ce sera l’étincelle
Créée mais réelle
Éclairant la machine
De sa lumière blanche
Et renouvelée
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8. |
Déchets
03:45
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Déchets
Il reste un peu de temps pour y penser, mais pas beaucoup
Juste avant qu’il ne soit trop tard
Un peu de temps, mais pas longtemps
Il reste un peu de temps pour y penser, mais pas beaucoup
Juste avant qu’il ne soit trop tard
Un peu de temps, mais pas longtemps
Oui, très peu de temps
Tu voulais parler des déchets
Ça te fascinait les déchets
Tu disais : c’est notre monde
À la fois ce qu’on en fait et ce qu’on n’en fait pas
Les déchets
Tu disais : c’est notre vie
Ce qu’on garde, ce qu’on oublie
Ce qu’on laisse, ce qu’on enfouie, ce qui nourrit
Les déchets
Il reste un peu de temps pour y penser, mais pas beaucoup
Juste avant qu’il ne soit trop tard
Un peu de temps, mais pas longtemps
Il reste un peu de temps pour y penser, mais pas beaucoup
Juste avant qu’il ne soit trop tard
Un peu de temps, mais pas longtemps
Oui, très peu de temps
Tu voulais parler des déchets
Ça te fascinait les déchets
Mais on ne l’a pas fait
On ne s’est jamais revu
On a tellement jeté
Un dialogue est mort-né
Comme on se sent petit
Comme on se sent déchu
Comme on sent le gâchis
Les déchets
Comme on se sent petit
Comme on se sent déchu
Comme on sent le gâchis
Les déchets
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9. |
Poisson
02:51
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Poisson
Il faut nager
Sans se toucher
Bien se tenir
En rang serré
Je suis un poisson
Dans son bassin
Je vois des corps
Des corps sans tête
Ils font la compète
Mais moi, ça, j’arrête
Je suis un poisson
Parmi les siens
Entre deux eaux
Je suis de trop
Demain je me sers
D’un appel d’air
On voit plus trouble
Sans respirer
Mais je dévore
Des yeux floutés
Je suis un poisson
Qui cherche plus
Ne pas courir
Ne pas plonger
Tant d’interdits
Rythment nos vies
Je suis un poisson
Qui ne veut plus l’être
Entre deux eaux
Je suis un autre
Ce que j’espère :
Un courant d’air
Entre deux eaux
J’aspire à plus haut
Pour me noyer
Dans un trou d’air
Entre deux eaux
Entre deux eaux
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10. |
Dopamine
02:44
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Dopamine
La dopamine
Au firmament
Moteur infime
Mais si puissant
Tu vois c’est électrique
Et j’aime ce contact
Ce chemin en mouvement
Qui guide nos synapses
Elle nous intime
De voir plus grand
Là vers la cime
De ce que l’on ressent
Oui, le plaisir est chimique
Il brille en tout petit
Mais cette montagne est immense
Qui tient nos sentiments
Le bonheur microscopique
De nos neurones ensemble
Un face à face invisible
Qui fait battre nos cœurs
Qui fait battre nos cœurs (X…)
La dopamine
Au firmament
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11. |
Fin de semaine
03:49
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Fin de semaine
Vendredi
Vendredi soir
Je me dis
Qu’il est trop tard
Une énergie
Qui se fait rare
Elle s’est enfuie
Sans crier gare
Depuis lundi
Je peux le voir
C’était ici
Le point de départ
Il était minuit
Moins le quart
C’était la nuit
Il faisait noir
Fin de semaine
C’est le week-end
Commencement
Du renversement (X2)
C’est toute une vie
Faite d’histoires
Qui nous remplit
La mémoire
Ce sont des cris
Qui nous préparent
La vue et l’ouïe
Au dérisoire
Au dérisoire, au dérisoire
Je suis assis
Face à ce bar
En deux demis
Je me sépare
Car c’est ainsi
Il faudra boire
Jusqu’à samedi
Samedi soir
Fin de semaine (Samedi, Dimanche)
C’est le week-end (Samedi, Dimanche)
Commencement (Samedi, Dimanche)
Du renversement (Samedi, Dimanche)
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12. |
Planète
03:48
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Planète
De quelle planète es-tu descendu pour nous voir ?
À quelle fenêtre de ton vaisseau t‘es-tu penché ?
En te disant :
« Pourquoi pas ?
Pourquoi pas là ?
Ici-bas,
Des habitants intelligents,
Des paysages intéressant »
De quelle planète es-tu censé ne pas tomber ?
Par quelle fenêtre de l’immeuble où tu t’es installé ?
Tu vois des choses
De drôles de choses
Qui te chagrinent
Qui te rappellent
Comme cette planète
Est à l’envers de la tienne
La même en noir
Toute en miroir
Qu’est ce qui t’as pris ?
Dis-le-moi
Qu’est ce qui t’as pris,
De vouloir voir cet endroit,
Cette époque-là ?
Tu ne croyais pas ça
Possible,
Ce chemin-là,
Le retour au cerveau reptile
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13. |
Comme on se vaut
03:53
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Comme on se vaut
J’ai senti le sol s’effriter
Surpris qu’il me maintienne encore
J’ai dansé sur du sable en mouvement
Ignorant le vide en dessous
J’ai tenu une main gantée
Du velours qui cachait du velours
J’ai espéré de la nuit étoilée
Qu’elle reste encore tout le jour
Comme on se vaut, comme on se vaut
Au milieu de l’eau
Je n’ai pas pu sortir de mon corps
Prisonnier de ma peau
De tout arrêter, j’étais revenu
Pris dans le flux continu
Il ne me restait qu’une enveloppe et des os
Glacée devant tant de beauté
Toi, tu m’as donné l’envie de revoir
Le ciel se tenir debout
Comme on se vaut, comme on se vaut
Au point zéro
Comme on se vaut, comme on se vaut
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14. |
Quelqu'un
04:55
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Quelqu’un
J’ai connu quelqu’un qui savait très bien
Ce qui se passerait et ce qui se passa
Il décrivait déjà les fêlures des âmes
L’état de nos mains et notre quotidien
Dans ses moindres détails
Il n’était pas devin ni même magicien
C’était juste un homme avec le front plissé
Il avait de grands yeux toujours étonnés
Les veines noueuses et le corps traversé des flèches passées
Il ne faisait que lire ce qui se présentait
Les signes du monde, il les décryptait
Derrière le banal et les mots du jour
Se cachait le sens de ce qu’il adviendrait qui était déjà là
J’ai connu quelqu’un qui parlait de toi
De ce que tu ressens et de ta vision
Ce qui était pourtant difficile à croire
Car personne alors ne parlait de ça : retourner son regard
Il dessinait les rythmes de nos saisons
Et dénouait les fils des civilisations
Il disait surtout qu’il faut que tu choisisses
Parmi le chaos ce que tu veux du monde, de ce qu’il en restera
Il racontait tes yeux, leur infinie portée
Et les lueurs d’espoir qu’on peut y déceler
La renaissance est là au milieu du fatras
Mais il faudra la voir, savoir l’apprivoiser
Savoir l’apprivoiser
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15. |
Je suis passé
03:55
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Je suis passé
J’avais du temps, tu vois, je suis passé
Où nous étions, là-bas, quand nous rêvions
Il n’y a plus rien du tout, c’est un grand trou
Je me souviens qu’alors, c’était pour nous
De l’autre coté
De notre frontière (X2)
C’était idiot, je sais, je suis passé
À cet endroit, là-bas, que je revois
Comme un secret plus grand que ce qu’il est devenu
Et aujourd’hui, tu vois, je suis passé
De l’autre coté
De notre frontière (X2)
Je me souviens
De l’autre coté
De notre coté
Du nôtre
De l’autre coté
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Mat Piche Nantes, France
Mat Piche est le projet solo du nantais Mathieu Pichon, également cofondateur du groupe EL, auteur d’albums instrumentaux sous les noms de John Matmeson ou Pietr Amosh et musicien/guitariste dans divers contextes. C’est sous ce nom qu’il sort des albums de chansons pop en français, dans lesquelles se mêlent richesse harmonique et rugosité du son, mélancolie et douce ironie. ... more
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